Référence bibliographique:
Lunduku Kasanda B., Ngilima ea Ngilima G. & Lomena Katshunga M. (2025). La masculinité juvénile négative comme maladie de notre culture. Le Carrefour Congolais, 10(2), 81-102.
In recent decades, there has been an increase in the number of young people who are aggressive and engage in violent behavior in Kinshasa. Good and evil are common concepts in religious, ethical, philosophical, and psychological fields. In Manichean or Abrahamic cultures, evil is often seen as the antithesis of good, where good should be dominant and evil should be defeated. In Buddhist cultures, good and evil are seen as a conflicting duality that must be overcome by Śūnyatā, that is, the recognition of good and evil as contradictory but complementary principles. In this context of breaking the norm, even power conflicts between young people in the same group are violent conflicts with serious consequences. Indeed, there is a digitalization of fights, as they are now staged, filmed, and broadcast on social media platforms. These young people establish, through fighting, a new ritual of passage from preadolescence to adolescence. After losing their first diploma, their first small job... some of them assert themselves by taking extremely violent action. Many teenagers have been killed in pitched fights between rival gangs. How did we get here? Does it start with simple incivility? This article will focus mainly on the question of the essential role of education or the lack of education among young boys.
Au cours des dernières décennies, on observe une augmentation du nombre de jeunes qui sont agressifs et adoptent des comportements violents à Kinshasa. Le bien et le mal sont des concepts courants dans les domaines religieux, éthique, philosophique et psychologique.
Dans les cultures manichéennes ou abrahamiques, le mal est souvent perçu comme l’antithèse du bien, où le bien devrait être dominant et le mal devrait être vaincu. Dans les cultures bouddhistes, le bien et le mal sont considérés comme une dualité conflictuelle qui doit être surmontée par Śūnyatā, c'est-à-dire la reconnaissance du bien et du mal comme principes contradictoires, mais complémentaires.
Dans ce contexte de rupture de la norme, même les conflits de pouvoir entre les jeunes d’un même groupe sont des conflits violents avec des conséquences graves. Effectivement, il y a une numérisation des rixes, car elles sont maintenant mises en scène, filmées et diffusées sur les plateformes de médias sociaux.
Ces jeunes établissent, en luttant, un nouveau rituel de passage de la préadolescence à l’adolescence. Après avoir perdu leur premier diplôme, leur premier petit emploi... certains d’entre eux s’affirment en passant à l’acte extrêmement violent.
De nombreux adolescents ont été tués dans des combats rangés entre des bandes rivales. Comment est-ce que nous sommes arrivés là ? Est-ce qu’elle commence par de simples incivilités ? Cet article se concentrera principalement sur la question du rôle essentiel de l’éducation ou du manque d’éducation chez les jeunes garçons.