Référence bibliographique:
RIJNIERSE Elly «Créer un nouveau jeu à travers d’un ‘secteur pluriel’ aligné : La théorie et la pratique du cas de l’exploitation des mines en RDC», Le Carrefour Congolais, 1, 2019, p.64-76
Introduction
La question à laquelle cet article aimerait répondre est comment créer une collaboration effective entre les acteurs de la recherche scientifique en sciences sociales, notamment la recherche en Anthropologie, les médias et les organisations de la société civile qui mènent des actions sociales et concrètes sur le terrain, à la République Démocratique du Congo (RDC), pour se renforcer mutuellement.
Le point de départ de cette réflexion pour une meilleure collaboration entre la société civile, les médias et les sciences sociales est la supposition que l’objectif d’une telle collaboration est de contribuer à un changement profond dans la société, une transformation du système politique – économique pour le bien – être des communautés locales. Si cette supposition est correcte, il est important d’être explicite par rapport à une vision partagée sur la transformation du système politique-économique.
Cet article donne l’exemple d’une étude de base exécutée par la société civile à Katanga par rapport à la problématique minière2. Cette étude donne un point de départ et une légitimité pour les actions de la société civile, en partant des besoins et des aspirations de la communauté locale - avec des intérêts internes contradictoires -, et des références aux cadres politiques internationales et nationales. La terminologie et la méthodologie adoptées par le réseau permettent de créer un espace pour des négociations fructueuses entre les parties prenantes.
Dans une collaboration autour d’un tel dossier bien défini, les acteurs de la science sociale focalisé sur le développement durable sont en mesure d’aider à choisir et clarifier la logique du paradigme commun dans le réseau, ainsi que d’aider à l’élaboration de la méthodologie de recherche qui va de pair. Ils peuvent également apporter les résultats d’études scientifiques pour élargir la base de connaissance aux actions de la société civile et aider les médias à interpréter les dynamiques quotidiennes dans un contexte défini par une haute complexité. Enfin, les scientifiques peuvent exécuter les recherches indépendantes sur l’impact des actions de la société civile et la diffusion des informations des médias. Les médias puissent suivre le dossier d’une manière indépendante, d’une manière informée et focalisée, et ainsi attirer l’attention aux dossiers de développent qui méritent d’être poursuivis.