Référence bibliographique:
NEKA Victorine, «Femme congolaise et pouvoir économique : Pour un développement endogène de proximité», Le Carrefour Congolais, 2, 2019, p.82-107
Introduction
Parler du pouvoir économique de la femme congolaise ou d’un pouvoir personnel qui serait promoteur d’un développement endogène peut paraître insensé. Car, d’aucuns pensent que le développement ne peut être effectif et réussi que s’il résulte d’un effort conjugué. En effet, il est aussi vrai que la femme, seule peut rencontrer des obstacles dans l’exécution des activités promotrices de ses aspirations. Mais plutôt, ensemble avec son partenaire homme et dans la collaboration elle trouverait de gros avantages qui militeraient à la transformation de leur environnement commun, pour une participation concertée.
C’est là où l’adage congolais, celui qui met l’accent sur la collaboration, trouve sa justification. Il stipule « Musapi moko ekoki kolongola sili na moto te », soit littéralement, un seul doigt ne peut pas arracher un pou de la tête.
Dans le cadre de cette réflexion, nous nous proposons de livrer, à titre illustratif, l’expérience des femmes, membres des associations à la base qui bénéficient de l’accompagnement de l’ONG Ofedico. Ces associations exercent des activités génératrices des revenus en vue d’améliorer leur condition de vie. Aussi, sous l’impulsion de l’accompagnement de l’Ofedico elles se sont appropriées d’un modèle de vie basée sur les valeurs de référence, notamment, la fraternité, la collaboration, le partage et la solidarité.