Représentations sociales des nkodia et lutte contre la schistosomiase dans la zone de santé de Kimpese

Référence bibliographique:

BITUMBA KUETAKUENDA, J.D. (2023). Représentations sociales des nkodia et lutte contre la schistosomiase dans la zone de santé de Kimpese. Le Carrefour Congolais, (7),  179-205.

 

Résumé

a schistosomiase, cette maladie endémique dans la zone de santé de Kimpese, persiste à toutes les tentatives d’éradication (programmes de lutte qui ont connu des échecs) malgré tous les efforts consentis sur le plan biomédical. Des questions ont été soulevées quant à sa persistance dans la zone de santé de Kimpese ouvrant la voie à une étude anthropologique pour comprendre les raisons de cette persistance. Nous notons que la persistance de la schistosomiase dans la zone de santé de Kimpese est due à une influence des facteurs socioculturels qui ne sont pas pris en compte dans les stratégies de lutte initiées dans ladite zone. Parmi ces facteurs, il y a notamment les représentations sociales de vecteurs (les mollusques : nkodia en langue locale) avec lesquels les communautés ont des liens étroits couplés à des activités quotidiennes qui mettent les communautés en contact permanent avec l’eau (siège des vecteurs). Dès lors, la persistance de la maladie devient facile dans la mesure où toutes les stratégies de lutte mises en place se voient noyées dans le bain de ces représentations.

 

Abstract

Schistosomiasis, an endemic disease in the Kimpese health zone, persists despite all attempts at eradication (failed control programs) and despite all biomedical efforts. Questions have been raised about its persistence in the Kimpese health zone, paving the way for an anthropological study to understand the reasons for this persistence. We note that the persistence of schistosomiasis in the Kimpese health zone is due to the influence of socio-cultural factors that are not taken into account in the fighting strategies put in place. These factors include social representations of vectors (mollusks: nkodia in the local language) with which communities have close ties, coupled with daily activities that put communities in constant contact with water (the seat of the vectors). From then on, the persistence of the disease becomes easy insofar as all the control strategies put in place are drowned in the bath of these representations.